
Comment traiter et gérer le syndrome du côlon irritable avec constipation (SCI-C)?
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Le Canada présente l’un des taux d’incidence et de prévalence du syndrome du côlon irritable (SCI) les plus élevés dans le monde – estimé à 18 % contre 11 % dans le monde (Lovell et coll., 2012). Le syndrome du côlon irritable avec constipation, aussi appelé SCI-C, est un état affligeant qui peut grandement perturber la qualité de vie des personnes qui en souffrent.
Recevoir un diagnostic de SCI-C peut être intimidant et vous laisser avec un sentiment d’incertitude. Comment votre qualité de vie sera-t-elle affectée? Y a-t-il un remède? Quels sont les traitements disponibles?
Le traitement dépendra de la gravité de votre SCI-C. Les personnes atteintes du SCI-C léger peuvent souvent traiter et gérer leurs symptômes sans médicaments d’ordonnance. Dans les cas plus graves, il existe plusieurs traitements qui ont fait leurs preuves et aideront à soulager la constipation et les symptômes liés aux douleurs abdominales.
Pour réussir à traiter vos symptômes associés au SCI, il importe de vous renseigner sur la nature de ce trouble digestif afin de pouvoir reconnaître et contrôler les facteurs déclenchants. Vous devriez envisager d’effectuer un suivi des aliments consommés et de vos symptômes pour comprendre la relation entre votre SCI et votre mode de vie, votre régime alimentaire et votre santé mentale.
Nous avons mis au point un guide complet sur les façons de prendre en charge le SCI-C.
1. Régime alimentaire
L’adoption d’une alimentation équilibrée et saine constitue l’une des meilleures façons d’atténuer vos symptômes liés au SCI-C. Certains facteurs déclenchants particuliers d’origine alimentaire pourraient être passés inaperçus ou certains groupes alimentaires pourraient provoquer vos symptômes. Vous vous demandez probablement quels sont les meilleurs aliments pour les personnes souffrant du SCI-C.
Fibres alimentaires
Les fibres jouent un rôle important dans un régime alimentaire sain. Cependant, elles sont généralement insuffisantes dans nos régimes occidentaux riches en viande rouge, en graisses et en glucides transformés. La plupart des Canadien.ne.s ne consomment environ que la moitié de l’apport quotidien recommandé en fibres.
Un apport insuffisant en fibres a été lié à l’inflammation et à la manifestation de plusieurs troubles gastro-intestinaux, soulignant l’importance de les intégrer à votre régime alimentaire quotidien.
Quel rôle jouent les fibres?
Les fibres désignent les parties des aliments que nous consommons qui ne peuvent pas être décomposées et digérées par notre corps. Elles se classent en deux catégories :
- Solubles
- Insolubles
Les fibres solubles se dissolvent dans l’eau et ne peuvent pas être digérées par notre intestin grêle. Elles passent plutôt par le gros intestin où elles sont décomposées par des microbes bénéfiques. Les fibres solubles constituent la principale source d’énergie de notre microbiote intestinal, et il a été démontré que leur consommation a un effet positif sur l’ensemble de la santé intestinale (McRorie et McKeown, 2017). Ainsi, les fibres solubles agissent comme une sorte de prébiotique, ce qui veut dire qu’elles favorisent la croissance des micro-organismes ayant un effet bénéfique dans l’intestin.
Les fibres solubles accroissent également la motilité intestinale et peuvent donc soulager les symptômes de constipation associés au SCI-C et favoriser la régularité. L’Association canadienne de gastroentérologie recommande de consommer des fibres solubles pour traiter le SCI-C (Moayyedi et coll., 2019).
Parmi les aliments riches en fibres solubles, notons les suivants :
- Avoine
- Orge
- Pois
- Graines de lin
- Oranges
- Carottes
- Haricots et légumineuses
- Psyllium
Contrairement aux fibres solubles, les fibres insolubles ne sont pas décomposées par les microbes dans notre intestin. Elles passent non digérées et ont la faculté de se gonfler dans les selles. Les fibres insolubles ne sont pas recommandées comme traitement pour les personnes souffrant du SCI-C et il a même été démontré qu’elles peuvent aggraver les symptômes (Ford et coll., 2014).
Si vous modifiez votre régime alimentaire pour mieux contrôler votre SCI-C, essayez de limiter la consommation des aliments qui suivent :
- Son de blé
- Farine de blé entier
- Noix
- Les légumes comme le brocoli et le chou-fleur
- Haricots verts
- Pommes de terre
Si vous souffrez du SCI-C, il est recommandé d’éviter les régimes riches en protéines et faibles en glucides qui ont démontré causer la constipation en raison de l’apport inadéquat en fibres. La Fondation canadienne de la santé digestive (FCSD) recommande de consulter un.e diététicien.ne pour vous assurer de consommer suffisamment de glucides, de protéines et de graisses dans le cadre d’un régime équilibré.
Hydratation suffisante
Boire suffisamment d’eau chaque jour favorise le transit des aliments dans le tube digestif et aide à soulager la constipation.
Selon la National Academy of Medicine, les femmes devraient boire environ 2 litres d’eau par jour alors que les hommes devraient en boire 2,5 litres.
Essayez de garder une bouteille d’eau près de vous ou mangez beaucoup de fruits et légumes, notamment des concombres, des épinards, des pommes et des fraises. Soyez attentif.ve à la quantité de café que vous buvez, car la caféine peut agir comme un irritant dans l’intestin.
2. Mode de vie
Les changements apportés au mode de vie peuvent avoir des effets importants en matière de soulagement de la douleur, du stress et des ballonnements en plus de soutenir la régularité des selles. Dans le monde d’aujourd’hui, il est facile d’oublier de dormir suffisamment, de manger régulièrement et d’accorder la priorité à la relaxation. Voici quelques domaines qui méritent une attention particulière :
Manger régulièrement et intentionnellement
Sauter des repas ou faire autre chose en mangeant peut déclencher les symptômes liés au SCI-C. De nombreux patient.e.s atteint.e.s du SCI-C déclarent se sentir mieux lorsqu’ils ou elles mangent des repas plus petits et plus fréquents à intervalles réguliers (Cozma-Petrut et coll., 2017). De cette façon, le tube digestif reste en mouvement toute la journée, réduisant ainsi vos risques de souffrir de constipation.
Gestion du stress
La gestion du stress s’inscrit également dans les moyens efficaces de prendre en charge le SCI. Quand nous mangeons, notre corps se trouve dans un état de relaxation alors qu’il commence à digérer la nourriture. Manger en conduisant, en jouant sur votre téléphone ou en travaillant peut être stressant et provoquer des symptômes comme les ballonnements et les gaz plus tard dans la journée. Prenez du temps pour vous-même et créez un environnement calme sans distractions pour savourer vos repas.
Exercice
L’exercice peut réduire le stress, la dépression, l’anxiété et les symptômes gastro-intestinaux comme les douleurs abdominales et les ballonnements (Levy et coll., 2005). Des études ont montré qu’il s’agit d’un traitement efficace à long terme pour la gestion des symptômes liés au SCI (Johannesson et coll., 2015 ; Lecy et coll., 2005). Selon le Guide alimentaire canadien, les adultes ont besoin d’au moins 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée à vigoureuse par semaine.
Si vous avez l’impression de ne pas faire assez d’exercice, essayez de fixer des objectifs réalistes et de les hausser par la suite. Trouvez une activité qui vous procure du plaisir et donnez-vous le temps de former une habitude. Il peut s’agir d’une activité simple comme une marche de 30 minutes tous les jours après le travail, prendre les escaliers au lieu de l’ascenseur ou faire une promenade en vélo la fin de semaine.
Réduire la consommation d’alcool
Les recherches sur les effets de l’alcool sur le SCI sont limitées. Bien que la consommation d’alcool soit catégoriquement nocive pour certaines personnes vivant avec le SCI, d’autres ne rapportent aucune différence qu’ils ou elles en consomment ou non ou ne déclarent une intensification des symptômes qu’après avoir consommé une certaine quantité ou un certain type d’alcool (Reding et coll., 2013).
Si vous trouvez que votre SCI-C s’aggrave avec l’alcool et que vous avez de la difficulté à arrêter de boire, consultez certaines ressources utiles à votre disposition ici pour vous aider à réaliser le progrès nécessaire.
Médicaments et remèdes naturels
Bien que les changements apportés au mode de vie et à l’alimentation puissent jouer un rôle dans la prise en charge d’un SCI-C léger, si vos symptômes ne s’améliorent pas ou s’aggravent, vous pourriez avoir besoin d’une intervention supplémentaire. Il existe des médicaments en vente libre et sur ordonnance pour le traitement du SCI-C. Les médicaments en vente libre sont recommandés pour une utilisation occasionnelle ou à court terme. Si vos symptômes persistent, il est conseillé de consulter votre consultez votre médecin ou pharmacien. Avec le bon médicament, vous devriez trouver un soulagement et empêcher que le SCI-C nuise à vos activités quotidiennes et à votre qualité de vie.
Laxatifs
Les laxatifs font partie des médicaments qui augmentent la motilité intestinale et, par conséquent, peuvent soulager la constipation. Bien qu’ils soient efficaces pour augmenter la fréquence des selles, il n’a pas été démontré qu’ils soulagent les symptômes abdominaux.
Pour cette raison, les laxatifs peuvent parfois être prescrits avec un autre médicament pour traiter entièrement l’affection. Votre médecin vous présentera un plan de traitement axé sur votre SCI-C, lequel pourrait ou non comprendre des laxatifs.
Antispasmodiques
Les antispasmodiques sont utilisés depuis des dizaines d’années pour traiter les symptômes du SCI. Ils appartiennent à une catégorie de médicaments qui détendent les muscles lisses de notre tube digestif et réduisent la sensibilité. Ils peuvent aider à soulager les symptômes abdominaux comme la douleur, les ballonnements et les crampes chez les patient.e.s atteint.e.s du SCI (Ford et coll., 2008 ; Triantafillidis et Malgarinos, 2014).
Votre médecin pourrait prescrire de l’hyoscine, du pinavérium ou de la dicyclomine pour traiter les symptômes liés au SCI si les autres médicaments n’ont pas donné les résultats escomptés.
Huile de menthe poivrée
Comme les antispasmodiques, l’huile de menthe poivrée agit comme un relaxant sur les muscles lisses et peut être utilisée pour traiter les symptômes abdominaux associés au SCI-C (Ford et coll., 2019). L’Association canadienne de gastroentérologie recommande de prendre de l’huile de menthe poivrée dans les cas modérés de SCI-C où les changements au mode de vie, comme l’activité physique et la consommation accrue de liquide, ne suffisent pas pour atténuer les symptômes (Moayyedi et coll., 2019).
Comment prendre de l’huile de menthe poivrée?
Vous pouvez prendre de l’huile de menthe poivrée en capsules pour traiter les symptômes. Il est important de respecter la dose qui a été prescrite par votre médecin puisqu’une surdose peut interférer avec l’absorption des nutriments et même aggraver vos symptômes.
Plécanatide, linaclotide et lubiprostone
Le plécanatide (Trulance) est un médicament d’ordonnance servant à traiter le SCI-C. Il favorise la sécrétion de liquides dans l’intestin, accélérant ainsi le transit intestinal (Ford et coll., 2014 ; Kamuda et Mazzola, 2018). Il diminue également l’activité des nerfs sensibles à la douleur dans le tube digestif.
Il a été démontré que le plécanatide est un traitement efficace pour soulager à la fois les symptômes abdominaux et la constipation chez les patient.e.s vivant avec le SCI-C. Dans les essais cliniques, il a diminué de façon significative les ballonnements abdominaux et les crampes en plus d’accroître la fréquence des selles (Brenner et coll.,2018). La diarrhée s’inscrit parmi les effets secondaires les plus fréquents de ce médicament, bien qu’elle soit généralement légère.
Comme le plécanatide, le linaclotide et la lubiprostone sont des médicaments qui augmentent la sécrétion de liquides dans les intestins, ce qui aide à faire passer les selles et à soulager la constipation (Peng et coll., 2022 ; Johanson et coll., 2008 ; Drossman et coll., 2009).
Antidépresseurs
Il a été démontré que les antidépresseurs sont efficaces dans la prise en charge des symptômes liés au SCI-C et au SCI-D. Des études ont révélé qu’ils réduisent de manière considérable les symptômes du SCI et améliorent la qualité de vie globale chez les patient.e.s atteint.e.s du SCI (Ford et coll., 2019). Leur efficacité pourrait s’expliquer par le fait qu’ils améliorent la motilité intestinale et ont des propriétés anti-inflammatoires et analgésiques (Grover et Camilleri, 2013 ; Verdu et coll., 2008).
Si vous souffrez du SCI-C, votre médecin pourrait prescrire une catégorie d’antidépresseurs appelée inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS). Il a été établi que cette catégorie d’antidépresseurs augmente la motilité intestinale et peut également être utile pour traiter les symptômes abdominaux (Vahedi et coll., 2005).
4. Thérapie
Consulter un.e professionnel.le qui se spécialise en thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ou en hypnothérapie peut vous aider à traiter et à gérer certaines des émotions que vous pourriez avoir à l’égard de votre diagnostic ou le stress que vous ressentez dans votre vie quotidienne (Ford et coll., 2019 ; Simren et coll., 2004).
Qu’est-ce que la TCC?
La thérapie cognitivo-comportementale ou TCC est une forme de traitement psychologique axé sur les façons dont les gens abordent leur stress ou leurs problèmes. Elle vise à aider les gens à mieux affronter leurs problèmes en changeant leur façon de penser et de se comporter. Des études ont conclu que le fait de consulter un.e thérapeute spécialisé.e en TCC soulage les symptômes gastro-intestinaux chez les patient.e.s atteint.e.s du SCI (Ford et coll., 2014). Comme le SCI est un trouble de l’axe intestin-cerveau, la thérapie peut avoir des effets positifs sur les symptômes psychologiques et physiques associés à cette affection (Moayyedi et coll., 2019).
La disponibilité et le fardeau financier constituent les principales limites de ce traitement et le rendent inaccessible pour bon nombre de personnes vivant avec le SCI. Parmi les autres traitements, notons les techniques de relaxation, les exercices de respiration et la méditation, quoique la recherche sur leur efficacité soit assez limitée.
Quel est le meilleur traitement pour moi?
Le meilleur traitement du SCI dépend de votre situation. Un mode de vie sain est important pour la gestion à long terme de ce trouble, mais d’autres options de traitement énumérées dans la présente pourraient être bénéfiques à court terme pendant que vous tentez de maîtriser votre SCI-C. Dans chaque situation, il importe de prendre en compte une approche personnalisée.
En fin de compte, il s’agit de faire preuve de patience, de vous tenir informé.e, de maintenir une relation médecin-patient.e solide et de rester à l’écoute de votre corps afin que vous et votre médecin puissiez travailler ensemble pour trouver le meilleur traitement pour votre SCI-C.

Références
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