
SCI et alcool
L’alcool est un agent irritant pour les intestins, car il a un effet sur la motilité intestinale, l’absorption et la perméabilité intestinales. (3) L’alcool contient également des FODMAP (oligosaccharides, disaccharides, monosaccharides et polyols fermentescibles) qui pourraient déclencher des symptômes liés au SCI chez certaines personnes, comme des ballonnements, des douleurs et des flatulences. (1)
Peut-on consommer de l’alcool si on est atteint du SCI?
Il semble que les opinions soient partagées quant à cette question, sans qu’aucune réponse claire ne puisse être donnée. Tout le monde semble cependant être d’accord pour dire que la raison pour laquelle une réponse à cette question est si évasive est que les habitudes de chaque personne lorsqu’il s’agit de consommer de l’alcool et les déclencheurs du SCI varient énormément. Bien que certaines personnes atteintes du SCI doivent complètement éliminer l’alcool de leur régime alimentaire, d’autres peuvent tout de même se permettre un verre à l’occasion.
Certaines personnes qui abandonnent complètement l’alcool constateront une amélioration remarquable de leurs symptômes du SCI, tandis que d’autres qui réduisent leur consommation d’alcool et évitent certains types d’alcool qui sont plus susceptibles de causer des poussées actives, comme la bière, constateront également du soulagement. Toutefois, le niveau de sensibilité de chaque personne varie et même une seule boisson alcoolisée peut suffire à déclencher une poussée active.
Une étude observationnelle examinant le lien entre les habitudes de consommation d’alcool et les symptômes gastro-intestinaux chez les patients atteints du syndrome du côlon irritable a révélé que l’association la plus forte entre les symptômes gastro-intestinaux du lendemain provenait des sujets qui s’étaient adonnés à une consommation massive d’alcool. Les sujets qui avaient participé à une consommation moyenne à légère d’alcool ont souffert de peu de symptômes gastro-intestinaux ou d’aucun symptôme. (2)
Consommer de l’alcool de façon responsable avec le SCI
Peu importe ce que suggèrent les études, vous devez être à l’écoute de VOTRE corps. Si une gorgée de vin vous envoie directement à la toilette, il est probablement préférable pour vous de vous abstenir complètement d’alcool. Essayez de l’éliminer complètement et voyez si vos symptômes diminuent. Si tel est le cas, essayez de boire un verre pour voir si cela déclenche le retour de vos symptômes du SCI. Si vos symptômes se poursuivent même si vous avez complètement coupé l’alcool, la cause se trouve dans votre régime alimentaire ou les situations stressantes de tous les jours. Demandez l’aide d’une diététiste pour vous aider à déterminer les aliments qui déclenchent des poussées chez vous. La prochaine fois que vous sortez, utilisez les trucs suivants pour vous assurer de garder votre santé en tête :
- Les critères ROME suggèrent une réduction de la consommation d’alcool (ainsi que des boissons gazeuses utilisées comme agents mélangeurs) (4).
- Évitez les agents mélangeurs à teneur élevée en gras ou en fructose (jus de fruits, boisson gazeuse régulière ou diète), car ils contiennent un niveau élevé d’ingrédients FODMAP pouvant causer des symptômes digestifs.
- L’Université Monash (1) s’est penchée sur l’alcool possédant à la fois une teneur faible et élevée en FODMAP pour vous donner une meilleure idée des boissons alcoolisées qui pourraient empêcher le déclenchement de symptômes. Certaines boissons alcoolisées faibles en FODMAP incluent :
- La bière (elle suggère la bière sans gluten)
- Le vin rouge, blanc ou le mousseux
- La vodka
- Le gin
- Le whisky
- Assurez-vous de manger avant et pendant que vous consommez de l’alcool. Si vous savez que vous participerez à un événement où vous aurez peut-être l’occasion de boire un verre et prévoyez emporter des aliments que vous pouvez consommer en toute sécurité.
- Comptez vos boissons. Non seulement le type d’alcool importe, mais aussi la quantité. Essayez de vous en tenir à un verre standard par jour. Vous pouvez en apprendre davantage sur les formats standardisés des boissons ici.
Comme toujours, la FCSD vous recommande de consulter une diététiste pour identifier si l’alcool est un élément déclencheur de vos symptômes du SCI. Pour en apprendre davantage sur les aliments à faible teneur ou à teneur élevée en FODMAP, téléchargez l’appli Monash.
Références :
- https://www.monashfodmap.com/blog/more-fodmaps/
- Reding KW, Cain KC, Jarrett ME, Eugenio MD, Heitkemper MM. Relationship between patterns of alcohol consumption and gastrointestinal symptoms among patients with irritable bowel syndrome. Am J Gastroenterol. 2013 Feb;108(2):270-6. doi: 10.1038/ajg.2012.414. Epub 2013 Jan 8. PMID: 23295280; PMCID: PMC3697482.
- Bode C, Bode JC. Alcohol’s role in gastrointestinal tract disorders. Alcohol Health Res World. 1997;21(1):76-83. PMID: 15706765; PMCID: PMC6826790.
- Drossman, D.A., Functional Gastrointestinal Disorders: History, Pathophysiology, Clinical Features and Rome IV. Gastroenterology, 2016.
Cet article a été rendu possible grâce à une subvention éducative sans restriction de Nestlé Health Science, créateur d’IBgard.
Cet article a été rendu possible grâce à une subvention éducative sans restriction de Nestlé Health Science, créateur d’IBgard.